Sombre Clair

Slowmo, rappeur et beatmaker, basé sur Paris. Des présentations simples et efficaces, tout comme ses productions. Une interview en immersion dans une ambiance feutrée, aux notes de Rap et R&B.

Salut Slowmo ! Pour commencer, peux tu nous parler de ton chemin en tant qu’artiste ?

Slowmo, est né aux environs de 2010. C’était mes toutes premières expériences, j’étais au lycée et je commençais à faire mes premières prods, enfin pas vraiment de la prod… disons que je testais mes premières Loop sur Garage Band (rires) ! Ça faisait kiffer mes potes, mais je me prenais pas du tout au sérieux. J’ai laissé tout ça de côté pendant plusieurs années et je me suis remis au clavier fin 2017. Un peu plus sérieusement. Dans un style Soulection, vraiment des prods qui n’ont pas besoin de rappeur dessus pour se laisser écouter ! En parallèle, je me suis mis doucement à rapper sur mes propres créations et ainsi de suite… (rires)

Aujourd’hui, on a tendance à créer beaucoup de sous genre dans le Rap. Comment tu définirais ton style musical ?

Ah ouais… très bonne question (rires) ! Si je devais le définir… je sais pas s’il y a un terme global, mais ce serait un mélange de Rap, de R&B, de Funk House et beaucoup d’influences venues de l”Electro /Techno. Ce sont mes quatre genres principaux. Mais ça reste compliqué de définir parfois. Il y a pleins d’artistes déjà en place, tu ne sais même pas dans quel style les mettre et eux mêmes ne savent pas (rires). Il y a déjà pleins de sous genres, pas la peine d’en rajouter un en plus !

Peut être as-tu des artistes qui ont participés à établir ta base musicale ?

Celui qui m’a donné la force de poser ma voix sur des prods, c’est Mac Miller. Clairement. Au niveau des instrus, je consomme beaucoup de Kaytranada. En Rap et R&B à proprement parler, j’aime beaucoup Kanye West ! C’est une de mes sources d’inspiration principale ! Après il y a aussi Asap Rocky, Drake, The Weeknd, qui selon moi a révolutionné le R&B sur cette dernière décennie ! Sinon quand j’étais adolescent j’étais sur du Justin Timberlake (rires) ! Et qui dit Justin dit Timbaland, Pharell Williams, qui sont au Top de mon classement des producteurs !

Slowmo -
Tu rappes en anglais essentiellement. Comment t’es venu ce choix ?

C’est pas vraiment un choix. J’ai grandi avec mes parents, qui écoutaient très peu de disques français. A part ma mère qui écoutait Céline Dion (rires) ! Mais c’était le seul disque. le reste était toujours à l’international, que ce soit le Rock, la Funk, le Disco etc. De mon côté, j’ai consommé essentiellement du Rap Us en grandissant et ça m’a paru naturel quand j’ai commencé à rapper ! Tout venait en anglais directement, et puis, j’ai eu la chance assez jeune de pouvoir apprendre plusieurs langues. Mon anglais est donc bien maitrisé et sans accent français surtout (rires) ! J’ai déjà essayé de rapper en français, mais il faut que ces sons restent cachés (rires) ! J’ai pas assez étudié le rap français pour en avoir les codes, même si j’ai des artistes que j’adore énormément !

Très peu de featuring sur tout tes projets. Peux tu nous en dire plus ?

J’ai essayé… (soupir). C’est pas facile de collaborer parce qu’il faut avant tout un feeling musical. La plupart du temps ça se faisait à distance, mais ça finissait par ne pas aboutir. Je préfère être en réel avec la personne, c’est beaucoup plus inspirant, et ça facilite la cohérence du morceau. Je ne suis pas du tout fermé aux feat, j’aimerai quand même en faire plus à l’avenir.

Tu fais tes propres productions et tu rappes dessus. Y vois tu un avantage ?

Tout est Home made, Bio (rires) ! Mais ouais carrément ! C’est trop bien d’avoir le full contrôle sur ce que tu fais, pour que ce soit unique, et ça me permets de rester créatif ! Le seul point difficile, c’est de jongler entre la casquette du beatmaker et celle du rappeur ! Pouvoir prendre du recul, et aborder les choses différemment. Car ce n’est pas la même vision de la musique. Je fais les mix et master de mes sons aussi donc ça m’arrive d’avoir la tête trop dedans. Je pense déléguer un peu pour les prochains projets.

Tu as des visuels assez soignés et en accords avec tes EP. Comment tu gères et réalise ta direction artistique ?

Tout est fait à l’iPhone. Il n’y a aucun professionnel avec moi. Ce sont mes potes qui m’aident ! Je donne les directives et ils filment ou prennent les photos. Par la suite je fais les montages, et les visuels moi même ! Rien de plus (rires) !

Que peut-on te souhaiter pour la suite ?

Trouver l’équilibre entre mes deux activités. Le but reste de vivre de ma passion. En France je sais que j’aurai toujours un public de niche dans le Rap. Il faut donc viser un peu plus à l’international. Côté beat j’ai déjà placé des productions pour Jade, et Nelick en France, et pour Baelondra aux US, j’espère continuer dans ma lancée et surtout, ne jamais m’arrêter !

Riche de son univers et de son souci du détail, Slowmo est bien décidé à se laisser naviguer dans sa création. N’hésitez pas à aller écouter ses projets et vous laisser emporter par la Wave…

Choix de l’équipe : Brume EP; Mirage EP; December Breeze EP; SS23

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