Sombre Clair

Mercredi 22 mai s’est déroulé l’événement « Its Not About Us » organisé par Houma Sweet Houma. Il avait pour but de rassembler une dizaine d’artistes afin de récolter des bénéfices pour l’association Medical Aid for Palestinians. Au cours de la soirée, la barre des 100 000€ a été dépassée grâce à la vente des places ainsi qu’aux dons. Les dons sont maintenant terminés, mais nous vous proposons plusieurs contributions en aide à la Palestine en fin d’article.

Cette soirée a été rythmée entre concerts et discours percutants. Tout d’abord, Younes Boucif, le cofondateur du label Houma Sweet Houma a pris la parole avant le début de la soirée.

« Ce concert, on l’a annoncé il y a un mois, on a annoncé que c’était pour la Palestine, que tous les bénéfices allaient être reversé à une ONG médicale en Palestine. Et vous, en moins de dix heures vous l’avez rempli, c’est incroyable ! […] Ce soir tout ce qui compte c’est la Palestine. On est vraiment heureux de pouvoir partager ce moment avec vous, c’est un truc de ouf. Is not about us, c’est un nom que TIF a trouvé et sur lequel on était tous raccord parce que l’idée c’était vraiment pas de se mettre au centre ce soir. L’idée c’était juste de profiter d’un petit peu d’exposition qu’on a pour la cause palestinienne. » 

Introduit par Mehdi Maïzi, Yasmine, fille de réfugiés palestiniens, étudie à La Sorbonne pendant que ses proches sont en Palestine.

Elle est membre du comité de Palestine Paris 1 Sorbonne et elle a conté une lettre qu’elle a écrite pour son cousin Mohammed après son décès lors d’un bombardement. Elle a également lu le message que lui a envoyé sa cousine le soir même, elle lui a demandé si elle avait une phrase à faire passer devant un zénith complet. 

« En fait, tout ce que nous vivons aujourd’hui ne peut pas se résumer à une seule phrase mais je dirais que nous ne voulons pas d’aides alimentaires d’aucun pays qu’il soit arabe ou étrangers car nous ne sommes pas des animaux qui veulent de la nourriture. S’ils peuvent nous aider, qu’ils nous aident à arrêter la guerre ou plutôt à arrêter le génocide quotidien. Car maintenant, nous ne ressentons aucun droit humain, aucun droit à vivre en paix, pas d’éducation, pas de soins, pas de jeux, pas de sommeil normal, juste rien. Tout ce que n’importe quel autre pays a. Et elle finit son message en disant que : un animal, comme un chat ou un chien, qui vit dans un autre pays, il vit dans de meilleures conditions qu’eux et que leurs animaux de compagnie, ils ont des meilleures conditions de vie que les Palestiniens. ». 

Puis Nesrine Slaoui, une journaliste, a introduit lmane Maarifi, une infirmière humanitaire à Gaza partie avec l’ONG PalMed.

Elle a expliqué au public son vécu à Khan Younès :
« En vrai ce que vous devez retenir c’est que oui, j’ai moi-même eu des enfants avec des balles dans la tête, le thorax ou l’abdomen. Quand on met une seule balle dans la tête d’un enfant, c’est pour le tuer. Notre quotidien à nous, il a été rythmé par l’horreur, le sang, les visages déchiquetés, les corps avec des membres manquants, les cris, la souffrance, la douleur, la peur, et souvent ça se terminait avec la mort. Moi j’ai pas choisi ce métier pour décider si je dois laisser mourir quelqu’un ou pas ou pour sauver des gens et pleurer en me disant : Mince, c’est quoi sa vie maintenant qu’on l’a – sauver c’est un bien grand mot. Mais quand on sauve la vie d’une gamine de 8 ans qui a perdu ses deux jambes et un bras dans une explosion, qu’on pare la plaie et après qu’on pleure parce qu’on se dit : quelle est sa vie ? Elle est orpheline. »

Nesrine Slaoui finit son discours en parlant de sa famille à Gaza, son mari et ses enfants qui l’attendent. Elle a dû faire un testament avant de partir car ils vivent constamment dans la peur et elle sait qu’elle peut mourir du jour au lendemain. Nesrine finit son discours avec les larmes aux yeux parce qu’elle n’est pas sûr de voir sa famille vivante en revenant.

Enfin, Rima Hassan a clôturé les temps de paroles en lisant un poème. 

Les concerts ont quant à eux débuté avec une danse palestinienne : le Dabkeh par le groupe Wahdeh. W. Noss. Puis par ordre de passage : Saint Levant, Khali, Flenn, Alpha Wann, Deen Burbigo, Nemir, El Grande Toto, Soolking, PLK, Wejdene, Zamdane, RIM’K, Djam et Timoh et enfin TIF. Chaque artiste a pris la parole à chaque fin de prestation pour montrer son soutien à la cause palestinienne. 

Le concert s’est terminé sur un discours de TIF :

« C’est une bonne nouvelle pour nous tous, avant le concert la collecte était à environ 31 000€, et grâce à vous, maintenant elle est à plus de 100 000€, donc faites du bruit pour vous. Sachez que chaque voix compte, et derrière ce concert, moi vraiment – on dit que c’est l’initiative de TIF – mais j’y suis vraiment pour rien par rapport à tout le monde qui a travaillé derrière. Donc faites un maximum de bruit pour eux. »

Les dons sont maintenant fermés mais ils restent plusieurs manières pour venir en aide à la Palestine. À votre niveau bien sûr !

Voici un lien avec plusieurs cagnottes VÉRIFÉES : https://linktr.ee/momoccie
Cliquez sur le bouton de ce site tous les jours : https://arab.org/click-to-help/palestine/

PEACE

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