Jeune rappeur de Montreuil (93), Toothpick est un artiste aussi polyvalent qu’intéressant. Pourtant très jeune, sa précocité n’a pas nui à la qualité artistique de son premier EP : « NO CASQUETTE, VOL.1 » en collaboration avec le beatmaker 3.14.
Lorsqu’on lance le projet, on y découvre des textes riches en références mais aussi parfois introspectifs. Mais s’il est capable de lâcher des punchlines marquantes et imagées avec un flow incisif, cet EP prouve qu’il excelle également dans ses mélodies.
« Papa m’a frappé ça m’a brisé le cœur et les dents »
Issu du titre « NACHAVE »
On sent dans son écriture l’influence de certains des plus grands rimeurs de ces dernières années. Des références qu’il a digéré et qu’il revendique même au détour de certaines rimes (Mairo, Deen Burbigo, BB Jacques, …). Cela saute aux yeux qu’avant d’être un artiste, le « cure dent » est avant tout un passionné de ce mouvement.
On l’a d’ailleurs vu récemment sur différents formats de freestyle qui ont participé à son exposition récente (Le Rap en Mieux, Versus sale) et là encore Toothpick a donné satisfaction aux amateurs de découpage.
« Fuck une grosse industrie, j’suis pas un rat de laboratoire »
Issu du titre « COUP DE FOULARD »
Toothpick est aussi un phénomène scénique. En tant qu’habitué des open-mic parisiens, il sait transmettre au public une énergie frénétique, à l’instar d’un certain Makala qu’il cite au détour d’une phase.
Soyez en sûrs, comme son insolence et sa témérité en témoignent, Toothpick est dans la trempe des artistes qu’il faut suivre.